Et pour cause, un problème de crédits de campagne se pose autant pour l’amont agricole que pour l’aval industriel. Les agriculteurs producteurs de tomate, tout comme les transformateurs de tomate, ont des activités saisonnières qui nécessitent un financement. Avoir recours à un crédit à court terme aide à couvrir ces périodes d’activité. Une dizaine d’usines de transformation sont à l’arrêt à cause des difficultés d’octroi de crédits, laissant la place à des importateurs de triple concentré de tomate qui inondent le marché avec des produits venues de Chine ou d’ailleurs.

Malgré les appels incessants du gouvernement adressés aux banques pour l’accompagnement des industriels et des agriculteurs pour la relance des activités, le problème persiste. Chaque usine représente 12 MEUR d’investissement en équipements ; la filière, elle, fait travailler 144 000 personnes.  Les acteurs du secteur réclament le retour de l’entreprise publique de distribution des produits alimentaires (EDIPAL ex ONACO), ce qui contribuerait à la lutte contre le marché informel, et permettrait de centraliser la distribution en mettant en place des règles de transparence.

« Source : Liberté, le 15 / 12 / 2021 »