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Afin d'analyser la situation et d'évaluer l'ampleur de l'épidémie, la Thaïlande a mis en place un comité d'enquête début 2022. Ses responsables visitent ainsi des fermes porcines dans plusieurs provinces et collectent des échantillons pour procéder à des tests de laboratoire. Le porte-parole du gouvernement Thanakorn Wangboonkongchana a affirmé que les autorités joueraient la carte de la transparence.
Selon le TVDC (Consortium des Doyens Vétérinaires de Thaïlande, composé de doyens de 14 universités), le DLD (département du développement de l’élevage) devrait mettre en œuvre de toute urgence des mesures de contrôle concernant la PPA afin d'éviter davantage de dommages à l'industrie porcine. L'organisation s'est dit préoccupée par la mort massive de porcs dans plusieurs régions de Thaïlande, en particulier dans les petites et moyennes exploitations porcines.
Surachai Sutthitham, président de la Thai Swine Raisers Association, a exhorté le gouvernement, les établissements universitaires et d'autres acteurs à accélérer le développement d'un vaccin contre la PPA. Pour les professionnels du secteur, seul le ce dernier peut résoudre le problème, et cela doit passer par un programme national.
Alors que le gouvernement a toujours nié l'existence d'une épidémie locale, la PPA (peste porcine africaine) aurait frappé la Thaïlande pour la première fois début 2019 d'après les experts et se serait depuis propagée à travers tout le pays, la région centrale étant parmi les zones les plus durement touchées. Cette épidémie aurait réduit de 50 % les stocks de porcs thaïlandais et plus de 100 000 éleveurs auraient quitté l'industrie. Le pays est ainsi désormais confronté à une pénurie d'approvisionnement et les prix des porcs vivants et de la viande de porc ont grimpé en flèche.
Source : Payungsak Wirriyabunditkul, 12/01/2022, Asian Agribiz