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Une plainte a même déjà été déposée à ce sujet. N26 se défend contre ces accusations et renvoie aux contrôles de routine prescrits. Jusqu'à présent, environ 50 clients de N26 se sont joints à la plainte collective, a déclaré Emma Leoty du cabinet parisien Choisez & Associés au Handelsblatt. "Mais je suppose qu'il y a beaucoup plus de personnes concernées", a-t-elle déclaré.
L'affaire doit être jugée le 12 avril 2022 par un tribunal parisien. "L'objectif est d'abord que N26 débloque immédiatement les comptes bloqués", a déclaré Me Leoty. L'avocate prépare une autre action en justice afin d'obtenir des dommages et intérêts de N26 pour ses clients. Certains d'entre eux auraient eu besoin de l'argent des comptes gelés pour acheter des biens immobiliers ou des voitures, a-t-elle expliqué.
N26 est active depuis 2017 en France. La start-up, valorisée à près de 8 Mds EUR depuis sa dernière levée de fonds en octobre dernier, a été créée en 2013. Au total, N26 compte en tout plus de 7 millions de clients.
Il est évident que N26 a récemment considérablement renforcé ses efforts de prévention en matière de criminalité financière et de systèmes correspondants, notamment lors de l'examen des nouveaux clients. En effet, l'autorité allemande de surveillance financière Bafin a réagi en sanctionnant la fintech : comme cela a été annoncé à l'automne 2021, et en raison de lacunes dans la gestion des risques, la banque est autorisée à croître de maximum 50 000 clients par mois en Europe.
Me Leoty a confirmé que certains de ses clients pourraient à nouveau avoir accès à leur argent. "L'intervention d'un cabinet d'avocats a déjà eu un effet positif", a-t-elle déclaré. La procédure auprès de la justice française se poursuit toutefois, notamment en ce qui concerne les demandes de dommages et intérêts, a-t-elle ajouté.
L'avocate a indiqué avoir informé l'Autorité des marchés financiers (AMF) de la plainte civile déposée contre N26. L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui s'occupe spécifiquement du secteur des banques et des assurances, semble également s'intéresser à l'affaire. Selon les médias français, l'autorité a demandé à la néobanque allemande de s'expliquer quant aux faits qui lui sont reprochés.
Source : 21/01/2022, Handelsblatt.