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C’est dans ce contexte de changements et de dépendances que la plus grande société minière de bauxite et fabricant d’aluminium du Brésil, la Compagnie Brésilienne d’Aluminium (CBA), décide d’agir et fait la promotion du terme "exploitation minière durable".
L’exploitation minière durable de l’CBA ne se résume pas à profiter de la puissance d’énergie renouvelable brésilienne. Le plan pour devenir le plus durable parmi les mines de bauxite (d’où extrait l’aluminium) a été construit sur 10 piliers, qui se déclinent en 15 programmes et 31 objectifs. D’ici 2030, la CBA prévoit de réduire ses émissions de 40%.
Pour cela, trois actions principales sont adoptées. La première est d’utiliser la biomasse pour produire de l’énergie. Ce combustible est extrait des résidus organiques, comme les restes de canne à sucre du processus de raffinage. Une chaudière à biomasse émet 43% de moins qu’une chaudière traditionnelle à combustible fossile. La deuxième est d’investir 150 M euros pour rénover les fours, les rendant plus efficaces. Enfin, la CBA veut encourager le recyclage.
Sur ce point, le Brésil offre un autre avantage concurrentiel. Près de 90 % de l’aluminium utilisé entre dans la chaîne de recyclage par l’intermédiaire des coopératives de récupérateurs. 75% du matériel déjà produit dans le pays est encore en usage. L’aluminium recyclé, pour être produit, utilise 5% de l’énergie par rapport au processus "à partir de zéro".
Dans l’économie à faible émission de carbone, réduire les émissions est de faire plus d’argent, peu importe si l’entreprise est sexy comme d’une startup healthtech, ou moins sexy comme celui d’une exploitation minière. Si on peut couper le carbone tout le monde gagne.
Source : Rodrigo Caetano, Invest Exam, 07/01/2022