Alors que le Luxembourg a infligé une unique amende record de 746 millions d’euros cette année à Amazon, l’Italie se classe deuxième si l’on prend en compte le nombre d’amendes prononcées. Ces données nous proviennent de la recherche menée par la société spécialisée en cybersécurité ESET, qui a étudié les tendances liées à l’application des règlementations européennes sur la protection des données depuis 2018.

En Italie, l’amende moyenne atteint 1,1 million d’euros, contre 1,7 million par exemple en Allemagne, qui a infligé seulement 28 sanctions pour un total de 49,1 millions d’euros. La majorité des amendes concernent le manque de base légale pour le traitement des données, et l’absence de preuve du caractère « nécessaire » de la récolte des données. La deuxième raison réside dans « des mesures techniques et organisationnelles insuffisantes pour assurer la sécurité des données », suivie du « non-respect des principes généraux du traitement des données ».

Les sanctions les plus lourdes en Italie ont été infligées aux opérateurs de télécommunications : 27,8 millions d’euros pour le groupe TIM, 16,7 millions d’euros pour WindTre et 12,25 millions d’euros pour Vodafone Italia. En parallèle, le Garant de la Privacy a engagé une enquête sur les applications de vérification du Pass sanitaire qui ne sont pas en règle. En effet, certaines d’entre elles permettent de lire des données personnelles (nom, prénom, date de naissance, nombre de doses…) et les transfèrent à des tiers en violation des dispositions légales. L’application VerificaC19 du ministère de la santé italien est ainsi le seul instrument de vérification dont la conformité au RGPD est assurée.

Source : Patrizia Licata, 02/11/2022, Corcom