Le Conseil fédéral Suisse a présenté fin janvier sa stratégie visant zéro émission nette d’ici à 2050. Alors qu’en 2018 le pays comptait des émissions à hauteur de 46,4 M de tonnes d’équivalents CO2, la République Helvétique s’est fixé cet objectif en 2019 et a révisé à l’automne dernier sa Loi CO2 fixant « à 2030 la réduction de la moitié des émissions suisses ».

Transports, industrie et bâtiments sont les secteurs présentent le plus d’enjeux en termes d’émissions. « Le Conseil fédéral estime qu’il sera possible de réduire de 90%, d’ici à 2050, les émissions de gaz à effet de serre » dans ces secteurs révèle Etienne Meyer-Vacherand, journaliste au journal Le Temps. Les 10% restant devraient être compensés à l’aide de technologies de captage et de stockage de CO2 et de systèmes d’émission négative.

Les autorités prévoient donc l’électrification de l’ensemble du parc routier ou l’utilisation de biogaz pour les poids-lourds. En effet, le transport routier représente 97% des 15 M de tonnes émises en 2018 dans le domaine des transports.

L’industrie se voit quant à elle contrainte à réduire de 35% ses émissions d’ici 2030 (par rapport à 1990). Des technologies de captage devront être développées pour les 6 M de tonnes d’équivalents-CO2 jugées incompressibles et issues de la production de ciment, de l’incinération d’ordures ménagères et des industries chimique et pharmaceutique.

Plus de 1 500 Mds CHF seront aussi nécessaires pour transformer le système énergétique suisse et sortir des importations d’énergies fossiles ce qui permettra toutefois à la Suisse d’économiser 50 Mds CHF.

Si le recours aux énergies fossiles n’est pas interdit, la stratégie suisse prévoit cependant de mettre fin à leur utilisation pour le chauffage. Elle prévoit aussi la rénovation des bâtiments existants et de renforcer l’efficacité énergétique des nouveaux bâtiments.  

Source : Etienne Meyer-Vacherand, 29/01/2021, Le Temps