Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Argentine
Thématique Réseaux institutionnels
À la veille de la visite d’Alberto Fernández en Chine, l’entreprise publique Nucleoeléctrica Argentina (Na-Sa) et la Compagnie nucléaire nationale chinoise (CNNC) ont signé un contrat EPC (Engineering Procurement and Construction) qui encadre la conception, l’approvisionnement et la construction de la centrale nucléaire Atucha III, dont la puissance serait de 1.200 MW, sur le site où se trouvent Atucha I et II (Zarate dans la province de Buenos Aires).  Ce projet permettrait à l’Argentine de passer d’une capacité installée de 1.755 MW à près de 3.000 MW, représentant près de15% de la consommation totale d’électricité.

L’entreprise publique Nucleoeléctrica Argentina (Na-Sa) et la Compagnie nucléaire nationale chinoise (CNNC) ont signé un contrat EPC (Engineering Procurement and Construction) qui encadre la conception, l’approvisionnement et la construction de la centrale nucléaire Atucha III, dont la puissance serait de 1.200 MW, sur le site où se trouvent Atucha I et II (Zarate dans la province de Buenos Aires). 
Ce projet permettrait à l’Argentine de passer d’une capacité installée de 1.755 MW à près de 3.000 MW, pouvant alimenter près de15% de la consommation totale d’électricité.
L’investissement prévu pour la construction de cette nouvelle centrale s’élèverait à plus de 8 Mds USD. Cependant, les détails du financement ne sont pas encore connus. La construction de la centrale est mentionnée dans les lignes directrices en vue de la transition énergétique du pays, définies par le secrétariat d’État à l’Énergie et publiées en novembre 2021. Elle commencerait en 2024 pour une mise en service en 2031 et une durée de vie des installations de 60 ans.
Alors que l’accord initial souscrit en février 2015 par le gouvernement de l’ancienne présidente et actuelle vice-présidente, Cristina Fernández de Kirchner, prévoyait la construction de deux nouveaux réacteurs (Atucha III et IV), le gouvernement argentin avait décidé d’annuler l’un des projets en mai 2018 suite à la forte dépréciation du peso. 
Dans le contrat signé ce lundi 1er février, le réacteur serait de technologie chinoise « Hualong One », le premier réacteur de ce type en Argentine, qui requiert comme combustible l’uranium enrichi et comme réfrigérant l’eau légère. Les trois autres réacteurs en activité sont de technologie canadienne « Candu » (Canada Deuterium Uranium), consommant de l’uranium naturel et de l’eau lourde, qui sont des matières premières pour lesquelles des fournisseurs locaux ont été développés par l’industrie nucléaire argentine depuis les années 1970. 
Bien que le développement des capacités de production d’électricité soit une nouvelle bien reçue par le secteur, principalement dans un contexte de coupures fréquentes d’électricité, des critiques se sont élevées quant à la décision de mettre en place cette technologie, qui pourrait rendre l’Argentine dépendante de la Chine vis-à-vis de son approvisionnement dans les matières premières qui sont nécessaires au fonctionnement de la nouvelle centrale nucléaire chinoise.
(Source : Service Economique Régional de Buenos Aires 03/02/2022)