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Selon le Ministère des Mines et de l’Energie (MME) le Brésil dispose de caractéristiques très favorables pour l’installation et l’opération d’éoliennes offshore : 7.367 km de côtes, 3,5 M km² d’espaces maritimes - sans compter les relais continentaux, littoraux avec des fonds peu profonds, vents favorables et constants. Salon le Plan National de l’Energie 2050, élaboré par l’EPE (Entreprise de planification Energétique), la capacité de production installée pourrait atteindre 16 GW d’ici 2050 – au cas où il y aurait une réduction de 20% du capex. Quant au Plan de Développement Energétique à 2029, il fait mention d’un développement effectif de l’éolien offshore à partir de 2027. Toutefois, l’éolien offshore n’est pas encore compétitif face à d’autres sources d’énergie - scenario pouvant évoluer avec des nouvelles technologies. L’EPE évalue le potentiel offshore du Brésil à 697 GW, dont 276 GW pour des profondeurs jusqu’à 20 m et 421 GW pour 20 à 50 m.
Actuellement l’IBAMA (organisme de contrôle environnemental) étudie la faisabilité de 80 GW de projets éoliens offshore ayant déposé leur permis environnemental en janvier 2022. Au total, il s’agit de 36 projets d’installation sur les littoraux des Etats du Rio Grande do Sul, Rio de Janeiro, Espirito Santo, Rio Grande do Norte et Ceára. Selon le Conseil Mondial de l’Energie Eolienne, fin 2020, on comptait 35,3 GW en opération à travers le monde. En comparaison, le nombre de projet en cours d’étude par l’IBAMA au Brésil est deux fois supérieur.
Le marché attendait impatiemment la publication du décret gouvernemental 10.976/2022, édifiant les principales directives pour le secteur de l’éolien offshore. Ce dernier a été publié le 26 janvier 2022.
« Ce décret confère un environnement solide et plus sûr pour les investisseurs et porteurs de projets. Notre trajectoire dans l’éolien onshore est également un gage de solidité de notre industrie et de notre capacité à construire des règles stables pour de meilleurs financements » garantit Elbia Gannoum, Présidente de l’ABEEOLICA. Des entreprises comme NEOENERGIA (contrôlée par Iberdrola) ou encore SHELL se sont déjà positionnées.
Le texte mentionne la cession de l’usage des espaces (eaux intérieures du domaine de l’Union, mer territoriale, ZEE et plateforme continentale) et des ressources naturelles présentes pour la production d’énergie électrique. En d’autres termes l’implantation et les modèles de concession ont été prédéfinis: cession planifiée (cessão planejada) ou cession indépendante (cessão independent), tout comme la possibilité de réalisation d’enchères spécifiques – décidés par l’EPE et le MME.
Quant à l’autorisation d’exploitation, l’ANEEL (Agence de régulation) reste l’instance compétente tant pour l’autoriser des études d’identification de potentiels que la cession d’usage (dans le cas ou le MME le spécifierait).
Sources :
https://www.canalenergia.com.br/noticias/53200642/governo-publica-diretrizes-para-eolica-offshore-no-brasil, 26/01/2022
https://cenarioseolica.editorabrasilenergia.com.br/parques-offshore/