Également connu sous le nom de thérapie cellulaire, le traitement consiste d'abord à extraire les lymphocytes T du patient depuis son sang, puis à les modifier génétiquement pour améliorer leur capacité à attaquer les cellules cancéreuses.

Les lymphocytes T, qui jouent un rôle essentiel dans la destruction des cellules infectées par des agents pathogènes, sont ensuite cultivés et multipliés en masse, avant d'être réinjectés dans le sang du patient.

Il existe plusieurs types de thérapies cellulaires, mais c'est une thérapie spécifique, appelée thérapie cellulaire CAR (chimeric antigen receptor), qui a le plus progressé. Quelques thérapies par cellules T CAR ont été approuvées pour les patients atteints de certains types de cancer du sang.

Outre les cellules T CAR, Biosyngen développe également un autre type de thérapie cellulaire pour trois cancers (cancer du nasopharynx, cancer de l'estomac et cancer du lymphome), connue sous le nom de thérapie par récepteur de cellules T (TCR). Bien que la thérapie TCR fonctionne selon un mécanisme similaire à celui des cellules CAR T, elle reconnaît et cible un ensemble différent d'antigènes.

La société mène actuellement la plupart de ses essais cliniques en Chine et a récemment reçu un investissement de 500 millions de yuans (107 millions de dollars américains) pour y installer son usine de fabrication de cellules, qui sera lancée d'ici la fin de l'année.

Dr Cecilia Zhang, directrice et responsable scientifique en chef de Biosyngen, a déclaré au Straits Times que ces cancers sont liés à l'infection par le virus d'Epstein-Barr, ou EBV, et qu'il s'agit de cancers agressifs particulièrement répandus dans la population asiatique, notamment en Chine et en Asie du Sud-Est.

« Les traitements pourraient être disponibles dans le commerce pour les patients atteints d'un cancer à un stade avancé d'ici 2024 », a déclaré Dr Zhang.

La société envisage également de développer une usine de fabrication à Singapour, afin que ses traitements soient disponibles à la fois pour le marché local et le marché mondial.

Source: « Cheryl Tan, 20/12/2021, The Straits Times »