De 2018 à 2021, la surface consacrée à la production de sel est passée de plus de 13 000 ha à 11 300 ha, soit une baisse de 13% en seulement trois ans. En 2021, la production était de  914 000 T. La réduction des surfaces s’explique principalement par une utilisation alternative pour des productions plus rentables, comme l’aquaculture. De son côté, l'activité de transformation est fragmentée et peu avancée : près de 80% des établissements de transformation sont de petites unités, dont les techniques de production ne peuvent garantir un produit suffisamment stable et de qualité. 

Lors d’un atelier organisé par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MARD), Mme Marion Chaminade, conseillère agricole française au Vietnam, a partagé son expérience sur le développement de l'industrie du sel en France. Afin de satisfaire la demande intérieure et d’assurer un développement à l’export, elle recommande au Vietnam de promouvoir fortement la recherche de solutions diverses pour le développement de la production. La mise en place d'indications géographiques pour les zones de production de sel fait partie des actions à mettre en place; les procédures d'attribution devant être rendues faciles d’accès. Ces indications géographiques permettraient de créer une segmentation claire pour les consommateurs, de développer des activités respectueuses de l’environnement et de stimuler l’économie rurale.  

Le gouvernement aura un rôle important à jouer à travers la mise en place de normes et réglementations claires. A moyen terme, l'objectif est de produire 2 M de T de sel par an, avec des surfaces de production totales de plus de 14 200 ha.