Date de publication :
Les producteurs, depuis longtemps conscients des effets du terroir sur leurs vins, luttent désormais contre une influence plus puissante : le changement climatique anthropique. "Nous sommes en première ligne de la crise climatique", déclare Jessica Baum, directrice RSE d’une exploitation en Californie. "C'est quelque chose que nous vivons et respirons littéralement, et cela affecte les décisions à long terme, mais aussi les décisions quotidiennes et opérationnelles."
Bien que le vin conventionnel domine toujours, le marché des bouteilles plus vertes est en plein essor. Le vin biologique représentait 2,75 % de la consommation mondiale de vin en mars 2021 et devrait atteindre 4 % en 2024, selon l'analyse du marché des boissons d'IWSR. Un rapport distinct estime que d'ici 2027, la catégorie atteindra près de 11 % de part de marché.
L'étude du groupe Kerry a révélé que les ‘millenials’ et la génération Z sont les plus engagés et les plus disposés à agir, ce qui correspond à l'expérience de Kim Harmon, responsable de l'environnement et de la sécurité chez Maker's Mark. Au cours de ses 26 années dans l'industrie du bourbon, elle a vu l'intérêt pour la durabilité s'intensifier, surtout au cours des cinq à dix dernières années. "Nous avons une jeune génération qui grandit et qui est vraiment engagée et préoccupée par le climat", dit-elle. "Ils prennent des décisions d'achat en fonction de ces éléments".
Alors que les entreprises de toutes tailles remarquent la demande croissante de marques de spiritueux ayant des initiatives en matière de durabilité, cela peut être particulièrement important sur le marché américain des spiritueux artisanaux, de plus en plus concurrentiel. Selon le rapport Craft Spirits Data Project 2021, le nombre de petits distillateurs artisanaux aux États-Unis a presque doublé entre 2015 et 2020, et le secteur artisanal semble prêt à continuer à gagner des parts de marché face aux marques grand public.
Les initiatives s’invitent également dans le packaging. Les médias spécialisés dans les boissons ont tendance à mettre l'accent sur une production respectueuse de l'environnement. Mais le plus gros rejet de CO2 intervient après, lors de la production et du transport des bouteilles en verre, qui représentent de 51 % à 68 % de l'empreinte carbone du vin. D’après Sevenfifty Daily, la solution serait des bouteilles en plastiques recyclés et des solutions en fibre de cellulose pour remplacer le verre, mais aussi le retour de la consigne !