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Le domaine de la gestion de patrimoine international est de plus en plus concurrentiel, notamment avec Hong Kong et Singapour. D’après le conseiller fédéral Mr. Maurer, il est nécessaire de développer de nouvelles technologies et de s’axer sur le développement durable. En général, le secteur financier suisse n’est pas au meilleur de sa forme : de moins en moins de personnes y travaillent et le nombre de banques se réduit. Il souffre du renforcement des places financières d'Asie, suite à la croissance régionale. Afin de tirer profit de cette concurrence, la Suisse organisera désormais chaque année avec Singapour une conférence sur la fintech, le Point Zero Forum. Les deux concurrents s’allient sur ce projet afin d’augmenter leur impact en échangeant des compétences. Les deux étant petits, aucun d’eux ne pourrait couvrir seul le spectre mondial.
De plus, le marché financier Suisse a une image internationale entachée par leur réputation de laisser la porte ouverte aux activités criminelles. Mr. Maurer contredit cette idée et avance que la Suisse dispose depuis longtemps d'une des places financières les plus transparentes, également dans le domaine de la cryptomonnaie, où la loi sur le blanchiment d'argent peut être appliquée efficacement. Il appuie aussi le fait que la Suisse ait été le 1er pays à appliquer les sanctions financières contre la Russie sur les cryptomonnaies. Cette décision remet cependant la neutralité du pays en question, doutes démentis par monsieur Maurer. De plus, la Suisse reste opposée à confisquer les capitaux russes, clamant l’importance de la protection de la propriété privée.
La prise d’importance de la finance décentralisée pose aussi des interrogations quant à la sécurité des transactions, pour laquelle il est nécessaire de renforcer la réglementation. En effet, les cryptomonnaies ne gagneront en importance que si l'on parvient à les rendre transparentes et à leur donner une valeur.
En ce sens, il est prévu de créer un office fédéral pour la cybersécurité début 2023. L'État n'est pas responsable de la cybersécurité des entreprises. Il s'agit donc de rassembler les spécialistes actuellement dispersés dans toute l'administration afin d'optimiser la cybersécurité au sein de la Confédération, des cantons et des communes, avec une interface avec l'économie privée.
Source : Thomas Fuster, Peter A. Fischer, 21/06/2022, Neue Zürcher Zeitung