Le ministère de l’environnement (BMUV) a présenté son programme d’action pour la protection naturelle du climat (ANK), d’un montant total de 4 milliards d’euros d’ici 2026. Il a vocation à renforcer la biodiversité et promouvoir la protection du climat par la protection et la renaturation des marais, des eaux, des forêts et des sols. Alors que le partage de la compétence climatique a posé question durant l’élaboration du gouvernement, la ministère fédérale Steffi Lemke a appuyé la nécessité de lier étroitement l’ANK aux autres programmes du gouvernement fédéral, tels que les programmes d’urgence pour la protection du climat et l’adaptation au climat. Certaines mesures de l’ANK, qui ont un impact particulier sur le bilan des émissions du secteur de l’utilisation des terres (LULUCF), font déjà partie du programme d’urgence pour la protection du climat. En outre, l’ANK doit faciliter la mise en œuvre nationale de l’instrument juridique européen prévu pour la restauration des zones naturelles et de la biodiversité. Si le programme a été plutôt bien reçu par le DBV, qui souligne la pertinence des tourbières, il a cependant été critiqué par le FDP, qui lui reproche son « généralisme » et le gel des terres qu’il implique.

Les associations de protection de la nature se sont montrées satisfaites par la présentation de l’ANK (la fédération allemande pour l’environnement et la protection de la nature le décrit comme l’« ouverture de la route de la restauration des habitats menacés »). Le syndicat des propriétaires forestiers a eu des réactions un peu plus ambivalentes, saluant l’initiative mais s’opposant au retrait de l’exploitation de 2% de la surface du pays en tant que « zones sauvages ».

Source : Berlin Agro, avril 2022