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Au vu des perturbations sur les marchés agricoles internationaux provoquées par la guerre en Ukraine, l'association allemande des aliments pour animaux (DVT) s'attend à des problèmes d'approvisionnement prolongés et à une concurrence accrue pour les matières premières agricoles. Si l'Allemagne, en termes de besoins totaux, n'est que raisonnablement dépendante des exportations ukrainiennes (190 000 tonnes de maïs fourrager et 702 000 tonnes de colza importés en 2021), la réorganisation des flux mondiaux de marchandises aura inévitablement des conséquences lourdes sur les marchés, avec une forte compétition pour l'accaparement des flux restants. Dans les secteurs biologique et sans OGM, cette compétition devrait être accrue, car ces types de cultures sont peu représentées dans les autres régions d'exportation les plus importantes (Amérique du Nord et du Sud). La DVT déplore l'absence de "reconnaissance politique" de l'importance systémique des aliments animaux, et demande la mise en place de "voies vertes" dans les goulots d'étranglement logistiques ainsi que la garantie d'approvisionnements constants en énergie. Le directeur de la DVT, Hermann-Josef Baaken, a ainsi requis le renforcement de la stratégie européenne et allemande en matière de protéines, grâce à un meilleur accès aux techniques de sélection ainsi qu'aux produits phytosanitaires et aux engrais. Il remet en question le bien-fondé de la stratégie « Farm-to-Fork » et appelle à l'utilisation des SIE pour la culture de céréales ou de légumineuses.
Source : Berlin Agro, Service économique régional de Berlin - 14 avril 2022