C’est ce que nous révèle les estimations de la Fondation Amaldi, qui a présenté le 19 mai dernier à Turin une série de scénarios à l'occasion de la sixième édition de la « Primavera dell'Innovazione », la conférence annuelle consacrée à l'analyse des tendances, à l'identification des défis et à la vérification des opportunités dans le domaine de l'innovation et du transfert de technologies en Italie. 

L'événement s'est concentré sur le rôle joué par les technologies spatiales dans la mise en place de nouveaux modèles commerciaux pour soutenir les secteurs industriels traditionnels dans le contexte de la nouvelle économie spatiale. Si l'Italie possède une chaîne de valeur complète dans le secteur spatial, le nouvel écosystème spatial peine encore à décoller. Il est donc nécessaire d'amorcer une transition d'un secteur aérospatial basé sur la programmation et le financement public vers une industrie véritablement commerciale. 

Selon les données fournies par la Fondation, l'Italie est le troisième pays européen en termes de nombre de start-ups dans le secteur des technologies spatiales. L'industrie aérospatiale compte 375 entreprises réparties principalement dans les 13 districts, pour une valeur d'environ 2 milliards d'euros. Mais il est nécessaire de regarder au-delà des frontières nationales pour être compétitif au niveau mondial en termes de recherche et d'innovation. Le choix du lieu pour organiser l'événement n'est d'ailleurs pas le fruit du hasard : le Piémont - et Turin en particulier - représente un point important pour tout le secteur, et un tremplin pour promouvoir la coopération internationale : le programme Turin Aerospace City est en effet le projet de référence autour duquel graviteront une grande partie des ressources du PNRR (Plan National de Reprise et Résilience) et  consacrées à la relance du district industriel piémontais, soit environ 1,15 milliard d'euros. 

Source : spaceeconomy360.it ; Domenico Aliperto ; 20/05/2022