Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Allemagne
Thématique Actualités du secteur
D’après une étude portant sur les « Champions de la Fintech européenne » réalisée par le cabinet de conseil McKinsey & Company, la valeur cumulée du secteur de la FinTech en Allemagne pourrait s’élever à 280 Mds EUR et près de 60 000 emplois.
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D’après une étude portant sur les « Champions de la Fintech européenne » réalisée par le cabinet de conseil McKinsey & Company, la valeur cumulée du secteur de la FinTech en Allemagne pourrait s’élever à 280 Mds EUR et près de 60 000 emplois. En outre, elle dispose d’un immense potentiel de rattrapage sur ses voisins européens.

Les entreprises de la Fintech facilitent les offres bancaires traditionnelles et permettent l’accès à de nouveaux produits financiers. "Les Fintechs deviennent de plus en plus pertinentes pour notre société et façonneront de plus en plus les écosystèmes financiers", déclare Max Flötotto, associé principal au bureau de Munich de McKinsey et co-auteur de l’étude.

Cependant, les entreprises allemandes de ce secteur accusent un léger retard sur leurs compétiteurs en Europe. En effet, la Fintech allemande compte peu de créations d’entreprises (7 pour 1 million d’habitants, contre 30 pour l’Irlande et la Suisse, 26 pour le Royaume-Uni ou 15 pour les Pays-Bas). Elle dispose de moins de financements (39 EUR par habitants contre 170 EUR par habitants pour la Suède, 153 EUR pour le Royaume-Uni. Enfin, il y a en Allemagne un problème d’échelle : avec ses 50 entreprises de la Fintech cotées entre 50 M et 1 Md USD, l’Allemagne devrait, statistiquement, compter davantage de licornes.

Le contexte macro-économique a durement touché les entreprises de la FinTech, notamment les plus jeunes. En conséquence, elles ont subi de plein fouet un recul des valorisations et une limitation de leur accès au crédit.

Pour rattraper leur léger retard, quelle que soit leur taille, les entreprises de la Fintech en Allemagne devront œuvrer à une meilleure intégration entre toutes les parties prenantes : investisseurs, banques, pouvoirs publics. Les objectifs sont, entre autres, de proposer une offre plus adaptée au marché et aux besoins des consommateurs et d’attirer des talents du monde entier, de développer un écosystème favorable à l’innovation et à développer de nouvelles formes de financement – si possible, locales – pour les jeunes entreprises.

Un élargissement des activités de la Fintech dans le B2B pourrait ouvrir de nouveaux marchés, comme « la monétisation des données bancaires et de marché, ainsi que certaines mégatendances comme les investissements durables", explique André Jerenz, partenaire du bureau hambourgeois de McKinsey et co-auteur de l'étude.

 

Source : McKinsey, 20/06/2022