Tata Steel s'est associé à la compagnie maritime néerlandaise Van Dam Shipping de Spijk, à Groningue, pour construire un navire fonctionnant à l'hydrogène. L'entreprise sidérurgique souhaite s'en servir pour réduire les émissions de CO2 liées au transport maritime des bobines d'acier.

Il s’agira d’un navire à courte distance, d'une capacité de chargement d'environ 5 000 t et qui sera également le premier navire de ce type. Le secteur de la navigation à hydrogène se compose actuellement principalement de navires en eaux intérieures et de petits ferries, soit hybrides, soit partiellement ou totalement alimentés à l'hydrogène.

Cem Ugur, responsable de l'affrètement et des opérations chez Tata Steel, s’exprime au sujet de ce chantier : "Nous voulons être une entreprise durable sur tous les fronts. Cela signifie non seulement que nous fabriquerons de l'acier « vert » avec de l'hydrogène à l'avenir, mais aussi que nous étudierons comment utiliser davantage l'hydrogène. Par exemple, dans le but de rendre notre logistique plus durable. C'est pourquoi nous investissons également dans des navires durables pour transporter nos bobines d'acier."

Jan van Dam, directeur général de Van Dam Shipping, déclare : "Je suis ravi de travailler avec Tata Steel à la construction d'un navire sans émissions. Notre relation avec Tata Steel remonte à de nombreuses années et, chaque semaine, l’un de nos navires charge de l'acier à IJmuiden. Cette collaboration va intensifier nos relations et contribuer à nos objectifs de transition énergétique en tant qu'entreprise et dans le secteur du transport maritime."

Chaque année, Tata Steel expédie 2 M de tonnes de bobines d'acier vers différents pays d'Europe. Van Dam est un nom bien établi dans le secteur du transport maritime néerlandais et cette collaboration donnera à Tata Steel la possibilité de transporter des bobines d'acier d'une manière plus durable, prévu à partir de 2024. L'objectif est de faire en sorte que le navire fonctionnant à l'hydrogène ne dégage aucune émission de CO2, ce qui représenterait une réduction de CO2 d’environ 3000 t par an en comparaison d’un bateau navigant au gazole et au fioul.

Source : Netherlands Maritime Technology, 15 juin 2022, maritiemetechnology.nl