Le ministère du Commerce thaïlandais a proposé début mai de nouvelles mesures pour stimuler les importations d'ingrédients d'aliments pour animaux pendant une période de trois mois. L’objectif est de renforcer l'approvisionnement intérieur à la suite des perturbations causées par l'invasion russe de l'Ukraine.

Les usines d'aliments pour animaux se plaignent depuis des mois d'une pénurie de céréales utilisées dans les mélanges d'aliments pour animaux, comme le blé et le maïs, exhortant le gouvernement à assouplir les contrôles à l'importation visant à protéger les agriculteurs locaux. La Russie et l'Ukraine représentent ensemble environ 29 % des exportations mondiales de blé et 19 % des exportations de maïs.

Une des mesures proposées est de suspendre temporairement les contrôles sur les importations de blé de mai à juillet. À l'heure actuelle, les meuneries doivent s'approvisionner en maïs avec un ratio de 3-1 en faveur des fournisseurs nationaux pour obtenir un quota d'importation de blé. Une autre mesure prévoit d’assouplir les contrôles sur les importations de maïs, permettant d'importer jusqu'à 600 000 tonnes, exemptes des 20 % des droits de douanes droit de sur la même période.

La Thaïlande a imposé un plafond sur les importations de blé en 2016 dans le but de soutenir les prix intérieurs du maïs et du manioc. Le prix du maïs domestique est actuellement très élevé, coté à 0.31 EUR par kg, contre 0,16 à 0,22 EUR habituellement. Le gouvernement, par le biais de son système de garantie des revenus des agriculteurs, offre un prix garanti de 0,23 EUR par kg.

La demande de maïs totalise 7,8 à 8 millions de tonnes par an, tandis que la production nationale représente 4,9 millions de tonnes.

« Source : 03/05/2022, Bangkok Post »