"Il y a actuellement quatre thèmes importants dans l'agriculture : le bien-être animal, les effets sur l'environnement, le droit de la construction et des autorisations et la numérisation. La numérisation n'est pas une nouveauté pour les éleveurs, mais elle gagne rapidement en importance, surtout dans le domaine des processus et de l'automatisation. Notre objectif est d'utiliser les processus en réseau dans la pratique de la manière la plus efficace possible.

La compétence en matière de données est assez élevée dans l'agriculture par rapport à d'autres secteurs. Les capteurs et l'automatisation ne cessent de progresser. Nous le voyons notamment dans le développement des systèmes de traite et d'alimentation automatiques.

Mais à l'avenir, les informations que nous collectons dans les exploitations devraient être rassemblées en un seul endroit. Les agriculteurs mettent à disposition une quantité infinie de données, mais n'en reçoivent pas assez en retour. Nous devons mieux harmoniser les processus et faire en sorte que les systèmes interagissent entre eux. Pour cela, nous avons besoin d'interfaces, d'algorithmes, de processus et surtout d'analyses de la part des fabricants afin de comprendre les données.

Le soutien de l'État et de la société est important. Dans le contexte de la crise énergétique actuelle, je me demande pourquoi nous n'encourageons pas les installations de biogaz à proximité des villes, qui approvisionnent également les ménages par le biais de concepts thermiques.

Nous devons faire avancer ensemble ce que l'on appelle l'agriculture intelligente. Je suis sûr que dans 20 ans, il n'y aura plus de tables d'alimentation de 6 mètres de large dans les nouvelles étables et que plus personne ne traversera l'étable avec un tracteur à moteur diesel".

Source : TopAgrar, Kirsten Gierse-Westermeier – 28 mai 2022