Date de publication :

Secteur Santé
Pays concerné
Suisse
Thématique Entreprises
Alors que « le design des principaux instruments utilisés pour les examens et procédures gynécologiques de routine n’a pratiquement pas évolué » au cours du siècle dernier, une start-up suisse entend épargner aux femmes des douleurs et risques lors de la pause d’un stérilet.
Image info sectorielle

La pose d'un stérilet est une forme de contraception assez répandue en Suisse puisque « plus d’une femme suisse sur cinq dans la trentaine y a recours ». Mais la douleur de la pose limite le recours à cette technique, ainsi 17% des femmes sans enfant et 11% de celles qui ont déjà accouché rapportent « une douleur intense » lors de la pose fait savoir "Swiss Info". Une étude publiée en 2015 montre d’ailleurs « le rôle dissuasif joué par cette crainte » (de la douleur) souligne le média.

C’est pourquoi Julien et David Finci, accompagnés de Mathieu Honras ont cherché à développer une alternative au traditionnel tenaculum qui est dérivé d’un instrument de médecine de guerre rappelle le premier. Ingénieur médical, il a été alerté par son frère, gynécologue, sur les difficultés liées à la pose d'un stérilet et avec Mathieu Honras, spécialisé dans le marketing, ils ont choisi de fonder Aspivix.

Selon le sondage mené par l’entreprise auprès d’une centaine de médecins et sages-femmes, « le marché potentiel est gigantesque ». En effet, seulement 2% des sondés se sont dits satisfaits du tenaculum.

Sélectionnée par l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation, Innosuisse, Aspivix rapportait en décembre des premiers résultats concluants du Carevix, testé à l’hôpital universitaire de Lausanne par le Dr. Patrice Mathevet, expert en « approches chirurgicales gynécologiques innovantes » rappelle Startup Ticker. Ce premier essai en deux phases a permis d'évaluer « la facilité d'utilisation, l'efficacité et la sécurité du dispositif. Les résultats provisoires suggèrent que les femmes ont ressenti moins de douleur que dans le cadre de pose d'un stérilet utilisant un tenaculum. Il n'y a pas non plus eu de saignement ou de déchirure des tissus dans le cas de l'utilisation du dispositif CAREVIX » note le site dédié aux start-ups suisses.

Ce dispositif, qui ne compte qu’un seul concurrent direct sur le marché mondial, va maintenant entrer dans une seconde phase de test : « une étude multicentrique randomisée, comparant les scores de douleur et autres taux de complications chez les femmes recevant un DIU avec CAREVIX par rapport aux poses utilisant un tenaculum » explique Mathieu Honras.

Sources : Start-Up Ticker, 15/12/2020, www.startupticker.ch ; Clara O’Dea, 04/08/2020, www.swissinfo.ch