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L'entreprise suisse de conseil en IA et en analytique "Unit8" vient de publier un livre blanc qui donne un aperçu des problèmes posés par la réglementation. Elle recommande aussi aux entreprises de se préparer aux nouvelles règles et de les mettre en œuvre de manière préventive, même si la Suisse ne fait pas partie de l'UE. En effet, même si la réglementation de l'IA prévue ne s'appliquera formellement qu'au sein de l'UE, elle aura un impact au-delà. Toute entreprise étrangère active sur le territoire de l'UE devra s'y conformer. De plus, la réglementation de l'UE pourrait constituer un précédent et un modèle pour d'autres législateurs.
L'intelligence artificielle jouant un rôle important dans la numérisation de nombreuses banques et assurances, ces réglementations devraient avoir un impact significatif sur celles-ci. L’IA est utilisée notamment pour les applications de vérification de la solvabilité ou la recherche de transactions suspectes dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent. De tels domaines devraient être considérés par l'UE comme des applications à haut risque et donc être fortement réglementés.
Le règlement divise les systèmes d'IA en quatre classes de risque, allant d'inacceptable, élevé, faible à minimal. Les exigences en matière de conformité juridique, de documentation technique, de transparence, de cybersécurité et de protection contre les failles de l'IA varieraient en fonction de la classe.
Le non-respect des règlements de l'UE - même involontaire - peut avoir de graves conséquences pour les entreprises, avec des amendes pouvant atteindre jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires mondial de l'entreprise.
Source : Von York, R., Finnews.ch, 22/07/2022