L'augmentation des prix sur les matières premières et l'énergie continue d'affecter les entreprises alimentaires. Alors que les fabricants augmentent des prix qui n'ont pas bougé depuis des années, les supermarchés, pour leur part, ressentent le besoin de maintenir des prix bas pour être compétitifs. La plupart des détaillants ne dispose que d'une poignée de moyens pour y parvenir en raison de leur forte dépendance à l'égard des fournisseurs grossistes, ce qui profite aux grandes chaînes de distribution.

Aeon, Seiyu et d'autres ont déjà annoncé des gels de prix sur leurs propres marques distributeur, une option relativement facile pour les grandes chaînes qui ont de bons programmes de marques de distributeur. Cependant, même les produits de marque distributeur finiront par répercuter l'augmentation du coût des matières premières et les détaillants devront décider jusqu'à quel point ils peuvent permettre que les marges bénéficiaires soient rongées.

L'autre option consiste à "pousser" les articles à marge plus élevée, notamment la charcuterie et les produits frais à valeur ajoutée. Cette option est également accessible principalement aux grandes chaînes, de nombreux détaillants alimentaires de petite et moyenne taille étant encore trop dépendants des grands grossistes alimentaires.

Par ailleurs, l'emballage des légumes frais est devenu une nécessité au Japon, où l'on vend par paquet plutôt qu'au poids, or les consommateurs veulent éviter les articles que d'autres clients pourraient avoir touchés ou respirés. Aujourd'hui, les fruits, les légumes, la viande et le poisson sont préparés dans des centres de traitement centralisés et, dans certains cas, dans des magasins, et emballés dans une plus grande variété de tailles et de coupes, avec des éléments à valeur ajoutée tels que des sauces de cuisson.

Source : Japan Consuming - juin 2022