La Tunisie est devenue en vingt ans une destination de choix sur le continent pour la procréation médicalement assistée.

Une vingtaine de cliniques pratiquent l’AMP en Tunisie.  Le pays, pionnier de la planification des naissances et du droit à l’avortement dans les années 1960, est aujourd’hui le chef de file régional de l’AMP.

Une position consolidée par une maîtrise parfaite des techniques et un cadre juridique très clair et respectueux de la vie, posé en 2001.

La Tunisie n'autorise l’AMP qu’aux couples mariés, interdit les dons de sperme ou d’ovocytes et réduit au maximum les embryons en surnuméraire (conçus lors d’une fécondation in vitro et pouvant être congelés). L’équilibre a été trouvé entre modernité, avancées scientifiques et respect de la religion. Il existe une demande forte et croissante en Afrique. La spécialité est désormais très répandue à travers le monde, mais la Tunisie reste un pôle important. Pour l’accompagnement d’étrangers venus en Tunisie pour recevoir des soins, tout un protocole a été mis en place, basé sur une concertation étroite avec le gynécologue du pays d’origine, qui doit effectuer une série d’analyses préalables afin de définir la méthode la plus adaptée et d’identifier celui qui effectuera l’acte en Tunisie. Une mécanique bien rodée, qui participe à la bonne réputation des médecins tunisiens.

Source: Frida Dahmani-Jeune Afrique-03/02/21