Date de publication :

Secteur Santé
Pays concerné
Suisse
Thématique Entreprises
La multinationale pharmaceutique va supprimer 8000 emplois dans le monde, dont 1400 en Suisse. Avec cette restructuration, elle entend améliorer sa rentabilité et sa productivité, mais cherche aussi à renforcer la recherche de nouveaux traitements.
Image info sectorielle

Le verdict est tombé : 8000 emplois vont être supprimés, dont 1400 sur 11 600 en Suisse. Toutes les unités, six au total dans le pays, y compris le siège à Bâle, seront touchées. Aucune activité ne sera épargnée : finances, personnel et organisation, service juridique, communication ainsi qu'affaires publiques mondiales.

Les employés sur tous les sites ont été informés et une consultation a été ouverte à l’interne. « Nous sommes conscients de l’impact que ces changements auront sur notre personnel, écrit le groupe dans une communication envoyée à la presse. Nous veillerons à fournir un soutien en matière de reclassement et d’orientation professionnelle aux personnes concernées. »

Le groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 51,6 milliards de dollars et un résultat net de 14 milliards en 2021, avait en effet annoncé en avril dernier la mise en place d’une nouvelle structure organisationnelle. Son objectif : accélérer sa croissance, renforcer son portefeuille de traitements et augmenter sa productivité. Pour la multinationale, les nouvelles priorités tournent autour de la médecine personnalisée, la biomédecine ainsi que sur les traitements du cancer et des maladies tropicales.

Le groupe se garde de donner plus de détails à ce stade et promet de tenir informé sur l’évolution d’un processus dans les semaines à venir. Le mois dernier, Vasant Narasimhan était catégorique face aux rumeurs de délocalisation: «Novartis n’a pas le moindre plan pour désinvestir en Suisse. Nous avons une longue histoire dans ce pays. Il s’agit bien d’une entreprise suisse et nous comptons qu’il en soit ainsi pour au moins un siècle encore.»

Un autre chantier, qui ne sera pas sans conséquences pour le personnel, est en suspens. Il s’agit du sort de Sandoz, la filiale spécialisée dans les médicaments génériques. La direction de Novartis s’est donné jusqu’à la fin de l’année pour se décider sur une possible cession.

Source : Le Temps, La Suisse paie à prix fort la restructuration de Novartis, 28/06/2022