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Partout dans le monde, la demande d’hydrogène et en particulier d’hydrogène vert (H2V) se fait croissante. Selon Daniel Pasquevich, directeur de l'Institut pour l'énergie et le développement durable (IEDS) de la Commission nationale argentine de l'énergie atomique, il y a trois facteurs centraux qui expliquent le nouveau scénario : 1) la gravité du changement climatique qui oblige les pays à prendre des mesures concrètes et à « décarboner » leurs économies ; 2) la rareté du gaz et la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui obligent à rechercher de nouveaux fournisseurs ; 3) la baisse du prix des équipements de production d'énergie solaire et éolienne au cours des dernières décennies.
Le gouvernement argentin, de son côté, souhaite positionner le pays comme un fournisseur à grande échelle de H2V, et prépare un nouveau cadre réglementaire qui ambitionne d’en favoriser la production et l'utilisation.
Selon le ministère du Développement productif, 3 grands projets de H2V ont été lancés dans le pays.
Le plus ambitieux est celui de la société australienne Fortescue qui a annoncé un investissement de 8,4 Mds USD, le plus important pour l'Argentine au XXIe siècle,100% tourné vers l'export, et qui promet de générer au moins 15 000 emplois directs et 50 000 emplois indirects. Un deuxième projet est en cours, promu par le gouvernement de la Province de Jujuy : basé sur l'énergie solaire et l’installation d’une centrale de 100 MW, il vise la production de 3000 tonnes de H2V, moyennant un investissement de 150 M USD. Le troisième projet, quant à lui, est proposé par la société américaine MMEX dans la Province de Tierra del Fuego, qui a annoncé un investissement de 500 M USD pour la construction d’un parc éolien d’une capacité de 300 MW et d’une usine d'électrolyse en mesure de produire 55 tonnes de H2V par jour, lequel sera exporté dans sa totalité.
Source : El Diario AR, 05-07-2022