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Depuis quelques années, Franziska Kost, responsable de la qualification professionnelle à la Deutsche Bahn, mise sur la « réalité mixte ». Les nouveaux collaborateurs sont formés à l'aide du logiciel Teamviewer et des lunettes Holo-Lens de Microsoft. Cette technologie leur permet de créer et d'éditer une version virtuelle d’un aiguillage, d'en extraire des pièces détachées ou de s'entraîner aux réparations. « Cela donne une meilleure illustration, une compréhension plus profonde et aide à intégrer davantage la théorie et la pratique », explique-t-elle.
Une étude menée par PwC aux États-Unis a montré l'année dernière que les formations avec des lunettes VR sont très efficaces. Ce que l'on apprend est mieux mémorisé qu'après un cours traditionnel, par exemple.
Le Métaverse a fait la une des journaux en octobre dernier, lorsque Mark Zuckerberg a déclaré que le mélange de la réalité et du virtuel avait un énorme potentiel de croissance et qu'il a rebaptisé Facebook « Meta » sans hésiter. Depuis, on remarque « une vague incroyable d'intérêt de la part des clients », rapporte Tibor Merey de la société de conseil BCG. Toutefois, de nombreuses entreprises n’en sont encore qu’à leurs débuts.
« À mon avis, la grande adaptation passera par le monde du bureau et des affaires », déclare Merey du BCG. Il ajoute que, comme les smartphones auparavant, les lunettes de VR pourraient se démocratiser, devenir de plus en plus légères et de moins en moins cher
Des demandes de brevet montrent qu'Apple travaille également sur ses propres lunettes de réalité virtuelle. Microsoft est déjà sur le marché depuis un certain temps avec ses Holo-Lens et s'adresse surtout aux clients professionnels. À la fin de l'année, Meta lancera ses lunettes tant attendues « Projet Cambria ».
Une adaptation de la Métaverse fréquemment utilisée dans l’industrie est celle du « jumeau numérique » : il s’agit de la création d’un double virtuel de son entreprise qui permet de simuler, en temps réel et avant leur réalisation, des changements dans les processus productifs ou des ajouts d’équipement. Siemens, par exemple, travaille à la production de tels « jumeaux ».
Selon le service spécialisé Markets & Markets, le chiffre d'affaires mondial de cette technologie est encore de 6,9 Mds USD cette année, mais selon une prévision, il augmentera fortement au cours des cinq prochaines années pour atteindre 73,5 Mds USD.
Source : Handelsblatt, 31/07/2022, www.handelsblatt.com