Date de publication :
S'adressant aux médias, les orateurs ont accusé l'AGRA d'avoir poussé un modèle de développement qui renforce la dépendance aux intrants étrangers, tels que les engrais coûteux, sapant la résilience des systèmes alimentaires africains.
"Nous appelons tous les bailleurs de fonds à cesser de financer l'AGRA. Réorientez votre financement vers des systèmes qui permettent aux gens d'avoir leur dignité, pour que toute la création ait une chance égale de vivre, où il n'y a pas de produits chimiques dans notre eau, dans notre sol et dans notre nourriture", a déclaré le coordinateur de la justice climatique chez SAEFCI.
Les réseaux de producteurs alimentaires africains et leurs alliés exigent un changement décisif des engrais et des produits chimiques importés vers une agriculture écologique et autosuffisante qui revitalise les sols et protège les écosystèmes.
Les donateurs de l'AGRA comprennent la Fondation Gates, la Fondation Rockefeller, l'USAID, les gouvernements du Royaume-Uni et de l'Allemagne, entre autres. L'année dernière, plus de 200 organisations ont signé une lettre de l'Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA, mouvement de la société civile, réunissant agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, peuples autochtones, etc. dans une voix unie pour la souveraineté alimentaire) exhortant les donateurs à se retirer, et accusant l'AGRA ne pas avoir tenu ses promesses en terme de rendement, d'avoir diminué la production de cultures indigènes nutritives et résistantes au climat telles que le mil et le sorgho, ainsi qu'enrichir majoritairement des grands groupes agricoles et multinationales au détriments des petits agriculteurs, laissant la transition nécessaire vers des pratiques agroécologiques durables sous-financée.
Selon l'AFSA, les révolutions vertes passées en Inde, au Mexique et aux Philippines ont créé des problèmes similaires : effacement des systèmes alimentaires locaux, forte dépendance à l'égard d'intrants coûteux, et suicides d'agriculteurs qui en résultent et destruction des écologies locales.
Source : Kilimo news