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Des pluies régionales abondantes en 2021, de fortes chaleurs ainsi qu'une sécheresse extrême cette année et parfois des intempéries soudaines ont donné du fil à retordre aux agriculteurs. À cela s'ajoutent la sécheresse croissante des sols et la baisse du niveau des nappes phréatiques dans de nombreuses régions en raison d'un manque global de précipitations au cours des dernières années.
Les récoltes de 2022 sont très différentes les unes des autres. Les cerises et les pommes, par exemple, présentent de bons rendements. Le rapport sur les récoltes témoigne de plus en plus de la crise climatique : presque partout, le battage, l'arrachage ou la cueillette ont été effectués plus tôt cette année. Mais le rapport montre également que certains producteurs s'adaptent déjà aux changements climatiques et cultivent de plus en plus de variétés et de cultures qui résistent mieux à la chaleur et à la sécheresse.
En perspective, il s'agira, a expliqué le ministre Özdemir, d'augmenter la part des produits régionaux dans d'autres secteurs également. Les agriculteurs misent en outre de plus en plus sur les protéagineux tels que les pois ou le soja afin de produire davantage d'aliments locaux pour animaux. La stratégie du ministère en matière de protéagineux doit créer de nouvelles incitations et permettre par exemple de renoncer aux importations de soja d'Amérique du Sud, néfastes pour le climat. À l'avenir, d'autres plantes cultivées ou des variétés qui supportent mieux la chaleur ou la sécheresse joueront un rôle important dans un nombre croissant de champs. La "redécouverte" de produits passés de mode, comme les lentilles par exemple, doit également être encouragée. Le ministre Özdemir a souligné : "Les prix augmentent surtout là où les coûts de production augmentent. C'est là que se trouve pour nous un levier important. Nous devons aider l'agriculture à devenir moins dépendante - par exemple des engrais synthétiques, dont la production nécessite beaucoup d'énergie".
Les dommages causés par les conséquences climatiques telles que la chaleur et la sécheresse se chiffrent à plus de 25 milliards d'euros pour 2018 et 2019 en Allemagne ; dont 4,4 milliards d'euros de pertes de rendement dans l'agriculture.
Source: Fruchthandel online du 29 août 2022