C'est ce que révèlent les données actualisées jusqu'en 2022 de l'Observatoire du Family Office, promu par la School of Management du Politecnico di Milano en collaboration avec le Family Business Management Centre de l'Université libre de Bolzano, présentées ce matin au Politecnico. 

En Italie, les Family Offices sont un phénomène relativement récent, mais de plus en plus incisif : les retours sur investissements en 2021 ont en effet été le plus souvent supérieurs, voire très supérieurs, aux attentes. Deux tiers des Single Family Offices ont augmenté le poids du private equity (14% en moyenne) dans leur allocation d'actifs entre 2020 et 2021, même si tous ont déclaré vouloir le faire croître dans les cinq prochaines années.

Mais surtout, les Single Family Offices portent de plus en plus leur attention sur l'économie réelle : on dénombre 94 opérations menées depuis 2016 sur des entreprises actives, dont 67 ont une valeur connue, pour un total de 532 M EUR d'investissement, dont 256 M pour la seule année 2021. Il s'agit principalement d'entreprises du secteur des TIC, des portails web aux plateformes numériques, en passant par les entreprises Fintech, pour la plupart fondées au cours de la décennie 2011-2021 ou de la décennie précédente, principalement basées en Lombardie (56%) et en Vénétie (13%).

Les considérations environnementales et sociales (Esg) commencent également à être pertinentes dans les processus d'investissement et d'allocation d'actifs des Family Offices, mais un changement décisif vers l'adoption de métriques de finance socialement responsable (SRI) fait encore défaut, principalement en raison de l'incertitude du moment et d'une trop forte discontinuité avec la stratégie historiquement poursuivie par la famille.

Source : Lorenzo Forlani, 21/09/2022, corrierecomunicazioni.it.