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Sur la période de janvier à août 2022, 4 925 bateaux de plaisance ont été immatriculés en Espagne, soit une diminution de 17% par rapport à l’année dernière. Pourtant, cet indicateur n’est pas de mauvais augure selon le secrétaire général de l’Association Nationale des Entreprises Nautiques espagnole (ANEN). En effet, le secteur ayant moins souffert que durant la crise de 2007-2008, le parc nautique espagnol est aujourd'hui composé à 90% d’embarcations de moins de 9 mètres de long.
Ces 1 000 embarcations manquantes s'expliquent principalement par les soucis d’approvisionnement et de logistique mais aussi au ralentissement de la production d’équipement nautique (ventes limitées des fournisseurs étrangers et un quasi-arrêt des activités des chantiers navals).
Une mutation dans les tendances de consommation s’est également fait ressentir : les Espagnols se tournent plus facilement vers la location que l’achat. Si en 2007, sur les 15 000 embarcations immatriculées 5% étaient destinées à la location, aujourd'hui ce ratio est passé à 40%. Dans le même temps, on peut remarquer que le nombre de détenteur de permis de bateau a augmenté de 50% par rapport à la période pré pandémique.
Il reste maintenant à convaincre ces nouveaux capitaines de maintenir le cap. Les enjeux du secteur seront de répondre aux besoins de ces nouveaux moussaillons mais aussi aux enjeux globaux. En effet, alors que la 60ème édition du Salon du nautisme se prépare (du 12 au 16 octobre 2022 à Barcelone), le mot d’ordre pour le secteur est bien le « développement durable ». C’est pourquoi cette année, le salon mettra à l’honneur des start-ups proposant des projets innovants et engagés pour permettre au secteur de prendre la vague de la durabilité.
Source : 28/09/2022, Cinco Días (El País)