Les cinq erreurs les plus fréquentes :

1/ Transférer « simplement » le modèle commercial en Allemagne :

Pour réussir, il convient d’analyser en profondeur le marché afin d’adapter la stratégie. C’est souvent un énorme frein pour les entrepreneurs, désireux d’exporter rapidement un modèle fonctionnant dans un autre marché national. Même si les analyses suggèrent un potentiel de marché pour l'offre prévue, les processus de prestation de services ne peuvent peut-être pas être reproduits à l'identique sur le marché allemand en raison de restrictions juridiques et de différences culturelles, nécessitant des adaptations de l’organisation.

2/ Renoncer à une gestion locale ou prendre des décisions à distance :

Il est profitable de privilégier le recrutement d’employés connaissant bien le marché allemand et pouvant assurer l’expansion en Allemagne, en leur laissant beaucoup d’autonomie. Il peut s’agir de managers intérimaires, consultants, agences d’externalisation, … C’est là que beaucoup de Fintech échouent, misant davantage sur le contrôle à distance et un système de décisions vertical.

3/ Le matériel marketing existant est simplement traduit pour le nouveau marché :

Même si cette approche est séduisante du point de vue de l'entreprise en expansion, car elle ménage son porte-monnaie ou qu'elle est peut-être émotionnellement attachée à un certain message, cela n’est pas recommandé. Des locuteurs natifs qui connaissent les spécificités linguistiques et culturelles peuvent apporter beaucoup de plus-value.

4/ Economiser sur l’analyse réglementaire :

La « conformité » et le respect de la RGPD sont essentielles sur le marché allemand des Fintech. Il faut également tenir compte du fait que l'interprétation des réglementations européennes par les autorités de surveillance nationales peut varier.

5/ Supposer que les fournisseurs de BaaS vous attendent :

Les fournisseurs de BaaS réalisent un chiffre d'affaires en fournissant des services financiers pour le compte de leurs clients en utilisant leurs licences BaFin. Ces licences étant un bien précieux, il s'agit avant tout pour eux de ne pas mettre en danger leurs propres licences et il faut donc se préparer à devoir remplir des conditions strictes dans le cadre d'une coopération avec des fournisseurs BaaS.

Source : Payment and Banking, 05/09/2022, www.paymentandbanking.com