L'Institut argentin de technologie agricole (Inta), en collaboration avec le Secrétariat national de l'agriculture, a mené une enquête pour déterminer le nombre d'installations de biogaz en service dans le pays et leur capacité à produire, non seulement de l’énergie, mais aussi des biofertilisants. Au total, 27 usines à grande échelle ont été enregistrées, la plupart d'entre elles dédiées à la production d'électricité. Selon l'enquête, 62% d’entre elles traitent des déchets agricoles et d'élevage, tels que le fumier animal et l'ensilage de maïs ; 50% procèdent à une séparation mécanique du digestat, qui génère une fraction solide et une fraction liquide.

La principale destination du digestat, dans ses différentes compositions, est l'application sur le terrain pour une utilisation en agriculture, principalement sur les pâturages (41%), ainsi que sur le maïs (25%), le soja (17%) et le blé (17%), la technique de surface étant la principale méthode utilisée.

La plupart des usines (70%) ne traite pas du tout le digestat solide et seules 2 pratiquent le compostage, en le stockant dans des fosses ou à la surface du sol à l'air libre ; 80% traitent le digestat liquide au moyen de lagunes de stabilisation, qui font également office de réservoir. 

Par ailleurs, bien que 44% des lagunes stockant du digestat liquide disposent d'un système d'étanchéité, une proportion importante d'entre elles ne garantit pas l'imperméabilité du sol et le confinement de l'eau, avec par conséquent des risques de lessivage par filtration et de contamination du sol et des eaux souterraines. 

Source : Ministerio de Economía / Agricultura, Ganadería y Pesca / INTA, 01-09-2022