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Selon la confédération des coopératives agricoles argentines (Coninagro), le pays compte environ 6500 exploitations productrices de volaille de chair, principalement situées dans les provinces d’Entre Ríos et Buenos Aires où se concentre 83% de la production.
Les données officielles rapportées par la Bourse du commerce de Rosario (BCR) indiquent que le secteur avicole argentin est marqué par une relative stabilité : sur les cinq dernières années, l’abattage a franchi en moyenne la barre des 700 millions d'animaux ; au cours des 6 premiers mois de 2022, les abattages de volailles ont dépassé 367 millions de têtes, en recul de 2 % toutefois par rapport à la même période en 2021 ; la production avoisine 1,3 million de tonnes durant le premier semestre de 2022, en baisse de 1%. Les estimations pour 2023 font état d’une augmentation de la production de 2% pour atteindre 2,38 millions de tonnes.
Le marché argentin de la volaille est fortement orienté vers la consommation intérieure : 90,4 % de la production est consommée sur place. Le Centre des entreprises de transformation de la volaille (CEPA) indique que la consommation intérieure de viande de poulet est passée de 20 kg/habitant/an en 2003 à 46,4 kg/habitant/an en 2021.
En raison de l’inflation que connait le pays, les consommateurs argentins tendent à remplacer les autres viandes par le poulet qui constitue la protéine animale la moins onéreuse.
Toutefois, de fortes pressions inflationnistes sont aussi à noter sur les produits de volaille dont le prix sur le marché de détail a connu une augmentation de 87 % en glissement annuel, si l'on compare le premier semestre de 2022 à celui de 2021. Au-delà d’une demande en hausse, il faut aussi regarder du côté de l’offre : augmentation des coûts des céréales, comme le maïs, le sorgho et dans une moindre mesure les dérivés du soja; hausse également des prix du carton, de la main-d'œuvre et de l'électricité.
Source : Campo en acción, 23-09-2022.