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L'étude EHI « Connected Retail 2022 » voit le live-shopping comme l'une des principales tendances qui marqueront le commerce au cours des cinq prochaines années. Ce qui a souvent été lancé par nécessité lors de la crise sanitaire semble s'établir comme un format supplémentaire, y compris auprès de la clientèle.
Ce qui rend le format attractif, c'est la possibilité d'une interaction spontanée avec le vendeur. Les clients ne sont pas assis seuls devant des photos de produits, comme dans les boutiques en ligne, mais peuvent poser des questions et exprimer leurs souhaits : Le pull est-il grand ou petit ? Comment sont les boutons au toucher ? « On crée de la proximité et on établit une relation », explique Yassin Hamdaoui, responsable du commerce social et donc du live shopping chez Douglas.
La chaîne de cosmétiques et parfumerie a expérimenté le format pour la première fois en 2018. Depuis octobre 2020, les émissions en direct sont diffusées presque quotidiennement, avec un nombre moyen de téléspectateurs à quatre chiffres et un taux de croissance élevé. « Nous n'en sommes encore qu'au début », estime Hamdaoui. Mais le succès est déjà là, et pas seulement grâce aux commandes immédiates : « Les clients qui regardent Douglas en direct nous rendent visite plus souvent et achètent davantage » - leur chiffre d'affaires est supérieur de 360 % à celui des autres acheteurs en ligne.
La Chine est considérée comme la mère patrie du live-shopping, puisque plus de 10 % du chiffre d'affaires du commerce électronique y est déjà réalisé sous ce format ; plus de 40 % des consommateurs suivent au moins occasionnellement de telles diffusions.
Alors qu'en Allemagne, ce sont encore principalement les grandes marques, comme Lidl, Otto ou MediaMarkt, qui expérimentent le live shopping, en Chine, les petits commerçants trouvent rapidement leur public : avec Taobao Live et WeChat Live, il existe des canaux sur lesquels ils peuvent se connecter facilement.
Avec le live-shopping, les commerçants profitent de la tendance aux achats impulsifs : Des taux de conversion de 35 % et plus sont considérés comme réalistes, à condition que l'assortiment soit adapté et que le vendeur arrive à créer du lien avec les acheteurs.
Source : Handelsjournal, 27/09/2022