Date de publication :

Secteur Santé
Thématique Réglementation et politique économique
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Supposée avoir vu le jour en 2018, l’Agence africaine du médicament (AMA) peine à être ratifiée par les 54 pays du continent bien que son Traité ait été adopté en février 2019. La COVID-19 a permis de remettre le sujet sur la table dans l’optique de la lutte contre les pandémies. Cette initiative a d’ailleurs été vivement encouragée par l’OMS.

L’objectif premier de l’agence sera de permettre à l’ensemble du continent l’accès à des médicaments de qualité, une partie de l’offre actuelle étant composée de produits contrefaits. Rappelons aussi que le continent ne produit que 3% des médicaments consommés sur tout le territoire, l’AMA pourrait booster la production locale grâce à l’harmonisation des réglementations et la mise en place d’un cadre réglementaire au niveau du continent africain. Ces initiatives devraient donc permettre d’aider la recherche et le développement de produits pharmaceutiques sur son territoire.

Un autre point important à relever semble être le partage d’expertise venant de pays plus avancés dans ce secteur, comme l’Afrique du Sud et le Nigéria, vers des pays plus en difficultés, dans le but d’évaluer les dossiers complexes tels que les vaccins contre la COVID-19.

D’autre part, l’AMA représentera un levier de négociation avec des commandes de produits pharmaceutiques plus volumineuses et donc une réduction de prix à grande échelle.

L’agence africaine du médicament n’en est encore qu’à ses premiers pas, mais ce traité exprime déjà une volonté et une ambition commune de se faire une place sur le marché mondial du médicament.

 

Source : Camille Lafrance, 11 février 2021, Jeune Afrique.