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L'Association mexicaine des industries innovantes de dispositifs médicaux (AMID), présidée par Alejandro Paolini, estime que 60 % des ventilateurs utilisés dans les hôpitaux pour traiter la pandémie sont entrés dans le pays en dehors des entreprises établies. Ils sont achetés apparemment moins chers, mais sans service, ils finissent par fonctionner moins longtemps et sont beaucoup plus chers. Le cas des dispositifs médicaux est très délicat car il s'agit d'équipements destinés à traiter, surveiller ou diagnostiquer des personnes malades. S'il est dangereux pour une voiture de mal fonctionner, imaginez un équipement médical. Parmi les entreprises concernées figurent les 40 membres de l'AMID, dont Medtronic, Philips, GE, Siemens, Boston Scientific, qui subissent une concurrence déloyale parce qu'ils sont obligés d'enregistrer leurs équipements et de faire leurs analyses de vigilance. Toutefois, l'impact le plus important concerne les patients lésés par le mauvais fonctionnement d'un équipement non enregistré.
Le "cajuelazo", qui consiste à faire venir du matériel médical des États-Unis par voie terrestre dans le coffre d'une voiture, est un autre phénomène qui a fortement augmenté pendant la pandémie, ce qui a encore accru la quantité déjà énorme de matériel non enregistré et non contrôlé dans les centres de soins. C'est le cas des dispositifs chirurgicaux ou des fournitures dentaires telles que les dispositifs endodontiques.
Un autre phénomène dangereux est la vente croissante d'équipements médicaux sur des plateformes internet telles que Mercado Libre et Amazon, où l'on peut trouver des équipements à haut risque pour la santé tels que des équipements de chirurgie de classe II et III, comme la chirurgie cardiaque, qui ne peuvent même pas être vendus ou promus dans les pharmacies car ils ne sont manipulés que par des professionnels experts.
Une autre problème est la réutilisation de fournitures jetables, c'est-à-dire à usage unique, comme les seringues, les sondes et divers produits de contact avec les fluides corporels, qui devraient être utilisés et jetés (usage unique), mais qui finissent par être recyclés plusieurs fois ; c'est une coutume que les hôpitaux eux-mêmes encouragent, malgré le risque d'infections intra-hospitalières.
En plus de tout cela, la commission de protection sanitaire, COFEPRIS, a cessé de procéder à des saisies de dispositifs médicaux irréguliers depuis 2017.
Source : El economista, 30 octobre 2022