L’une des raisons principales du retard est le coût d’exploration qui pourrait s’élever de 2 à 3 millions EUR, qui fait s’éloigner de possibles investisseurs. D’autant plus que ce coût ne serait pas récupérable, car les informations sur les zones disposant de haut potentiel géothermique ne sont pas suffisantes.

En conséquence, le ministère des Affaires économique a alloué environ 5 millions EUR de budget l’an dernier et 13,37 millions EUR cette année pour réaliser des sondages géothermiques sur une vingtaine de zones dans le pays. Les résultats des sondages détaillent les localisations des failles, de possibles réservoirs géothermiques, des emplacements de roches couvertes de gisements géothermaux, des flux souterrains d’eau chaude, des sources chaudes en surface en images 3D, lesquels constitueront des modèles de gisements géothermaux simulés. En publiant ces données sur une plateforme dédiée, le Bureau de l’énergie du ministère des Affaires économiques taïwanais espère pouvoir réduire les coûts d’investissements privés en amont des projets de développement et donner une estimation du potentiel de production d’électricité afin de séduire davantage de développeurs. Par ailleurs, ces données d’exploration fournies par le gouvernement pourraient également faciliter l’obtention des financements auprès des banques.

La capacité estimée de production d’électricité via les sources géothermiques serait de 32 GW au total à Taïwan, ce qui équivaut au volume d’électricité produit par 11,7 centrales nucléaires. De plus, la stabilité de l’énergie géothermique pourrait assurer la fourniture fiable d’électricité et ferait de la géothermie une source d’énergie fournissant la production d’électricité de base, d’où l’importance d’accélérer le développement de la géothermie pour parvenir à l’objectif de « zéro émission nette » en 2050.

Source : « HSU Pei-Jun, 27/10/2022, UDNNEWS, https://money.udn.com/money/story/7307/6719380, MOEA, THE CONTROL YUAN»