Pfizer a démontré l’importance de la fabrication locale de vaccin pour l’Afrique du Sud. Cette relocalisation pourrait alléger le système de santé face aux maladies et ne peut qu’être bénéfique pour l’avenir du secteur affirme le directeur national de Pfizer en Afrique du Sud, Kevin Francis.

Il faut savoir que le continent africain importe entre 80 % et 90 % de tous ses médicaments. L’Afrique du Sud ayant un statut à revenu intermédiaire, celui-ci ne bénéficie pas de l'initiative du « Global Alliance for Vaccines Initiative (Gavi) » permettant aux pays à faible revenu d'avoir accès aux vaccins.

C’est avec le soutien gouvernemental et l’appui des différentes entités partenaires du pays que l’Afrique du Sud pourra prouver son influence mondiale sur le secteur de la santé. La production locale pourra attirer davantage d’investissements et d’échanges commerciaux à l’international.

Des programmes menés par le ministère de Santé tels que l’accélération de la vaccination semblent être efficaces pour aider le pays à surmonter ses difficultés sanitaires et atteindre ses objectifs. Or, en marge de cela, le gouvernement sud-africain prévoit de détruire 8,5 M de doses de Covid produits par Pfizer fin octobre, une image peu rassurante concernant la campagne de vaccination sud-africaine.

Il est également intéressant de souligner que la couverture vaccinale infantile dans le pays est tombée en dessous de l’objectif de 90 % fixé par le WHO (World Health Organization). Il est pourtant recommandé que tous les enfants soient vaccinés contre les maladies (comme la polio, la rougeole, l'hépatite B, la diphtérie, la tuberculose (TB) ou encore la méningite) face aux enjeux du pays.

Enfin, l’Afrique du Sud est en recherche de professionnels dans le secteur de la santé affirme Patrick Tippoo, responsable de la science et de l'innovation à l'Institut Biovac. A savoir que d’ici à 2040, plus de 12 500 postes liés aux vaccins pourraient être créés sur le continent africain. 

 

Bizcommunity, 8 septembre 2022