Reiner Winkler explique tout de même que le secteur de l’aviation et MTU sera confronté à l’avenir à de grands défis tels que la neutralité climatique des vols. Concernant la prochaine génération d’avions, des moteurs conventionnels seront encore utilisés, mais ceux-ci seront bien plus performants en termes de consommation de carburant et de pollution. En effet, on utilisera probablement des carburants synthétiques, voire de l’hydrogène. Mais pour les vols long-courriers il faudra attendre plus longtemps avant de voir des propulsions alternatives, car la performance et le poids sont un facteur important. On mise par contre pour les avions régionaux sur la pile à combustible. L’idée n’est pas de remplacer l’avion par autre chose, celui-ci étant un facteur de prospérité reliant les espèces économiques.

Il explique aussi qu’à court terme le MTU va introduire des améliorations avec son turboréacteur à double flux, le fameux Geared turbofan (GTF) qui offre un potentiel de développement à long terme. Dans la deuxième génération de GTF l’impact climatique sera réduit de 65% par rapport au modèle précédent. Cela pourra être possible grâce à la réduction du rapport de pression de paroi, à l’augmentation du rapport de dérivation, à la conception intégrée des composants du compresseur et de la turbine, mais aussi grâce à de nouveaux matériaux. Tout cela permet de faire fonctionner le moteur à des températures plus élevées.

A son avis, le Système de combat aérien du futur SCAF (FCAS, future combat air system) verra tout de même le jour, même si cela aura un peu de retard. Il encourage les parties concernées à trouver une solution viable de plus si le MTU ne parvient pas à faire une offre européenne cela portera préjudice sur le long terme.

Source : Ulrike Ebner, 04/10/2022, FLUG REVUE