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Les efforts de l'exécutif qatarien pour passer à un modèle de développement plus durable sont issus de la feuille de route "Qatar National Vision 2030" dont le développement environnemental constitue l'un des quatre piliers de cette stratégie et intègrent à la fois une stratégie de lutte contre le changement climatique, le développement de villes et de quartiers plus durables (smart cities) et des ambitions en termes de gestion des ressources et de traitement des déchets.
L'organisation de la Coupe du Monde "neutre en carbone", le déploiement de systèmes de transports publics à faible coût et l'essor des quartiers de Msheireb Downtown et de Lusail constituent des illustrations concrètes de la mise en œuvre de cette stratégie. L'étude de l'IPA Qatar indique que l'économie circulaire pourrait permettre au Qatar de générer 17 milliards supplémentaires d'ici 2030, soit près de 10% du PIB actuel, et de faciliter la création de 9 000 à 19 000 emplois supplémentaires, avec de nouvelles opportunités pour les IDE.
Les énergies renouvelables, l'eau, l'alimentation, le bâtiment, la gestion des déchets ou encore le transport sont les segments à suivre plus particulièrement au Qatar, au cours des prochaines années.
La transition écologique ne peut se limiter à la conception de produits de qualité supérieure et au recyclage de déchets. Cette transition implique un changement radical dans la relation entre les entreprises et leurs clients. Le rapport de l'IPA Qatar insiste sur l'importance pour l'émirat d'exploiter les avancées technologiques issues de la 4ème révolution industrielle mais aussi de faire progresser la coopération régionale, entre pays arabes du Golfe. Autre axe, la sensibilisation du public par le biais de campagnes dans les médias, les sites web de ressources, l'étiquetage écologique et la recherche universitaire peuvent aussi grandement contribuer à modifier les pratiques de consommation des gens. Pour embarquer les entreprises locales, il est indiqué que le gouvernement qatarien pourrait créer des plateformes pour fournir un soutien consultatif, échanger des bonnes pratiques, et favoriser ainsi la collaboration entre les parties prenantes.