Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Allemagne
Thématique Entreprises
Les services de livraison de produits alimentaires pourraient fonctionner en Allemagne d’après une étude GfK. Mais l'activité est coûteuse et, dans la plupart des cas, elle évolue en dessous des espérances du secteur, à court-terme.
Image info sectorielle

Rewe fête le dixième anniversaire de son service de livraison. Il y a dix ans, l'idée a commencé à être mise en avant avec un service d'essai. Mais même si Drasko Lazovic, directeur du service d'exécution numérique de Rewe, explique comment le service est devenu plus professionnel et efficace dans la préparation et la livraison des marchandises, le déploiement n’a connu qu’une faible croissance.

Qu'il s'agisse de Rewe, Bringmeister ou Knuspr, tous ces services ne disposent pas d'un personnel suffisant pour se développer sur l'ensemble du territoire et attribuer un rendez-vous aux clients dans un délai prévisible.

Dans ce contexte, un chiffre publié cette semaine par une étude GfK semble étonnamment élevé : selon celle-ci, 27 % des Allemands utilisent déjà des services de livraison de produits alimentaires, dont un tiers au moins une fois par semaine. Un tiers de ces acheteurs de nourriture en ligne se fait livrer des aliments à domicile chaque semaine, soit près d'un ménage sur dix en Allemagne. En outre, 80 % de ceux qui ont commandé des produits alimentaires pour la première fois lors de la pandémie de Corona ont continué à le faire.

Même s'il existe bien sûr une forte disparité entre les villes et les campagnes - de nombreux services n'ont de toute façon été lancés que dans certaines agglomérations et ne peuvent pas évoluer facilement en raison du défi logistique -, cela montre combien le potentiel reste encore inexploité.

On devrait assister à des phénomènes de consolidation sur le marché des services de commerce rapide tels que Flink et Gorillas. Ceux-ci ont fêté des succès éphémères mais les structures des coûts (logistique pour les entreprises, chauffeurs) rendent l'activité à peine rentable. De plus, de nombreux clients ressentent une sorte de "honte du service de livraison" ou ne sont tout simplement pas prêts à payer un supplément pour le surcroît de travail que cela implique.

Source : T3N, 20/10/2022