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On le sait, les éleveurs et les bouchers l’avaient signalé à plusieurs reprises : les marges bénéficiaires de l’alimentaire sont sous pression. Mais désormais, une autre source vient corroborer ce constat : une grande banque d’investissement néerlandaise (ABN AMRO, qui gère un peu moins de 200 Mds EUR et possède notamment Santander) soutient à son tour que les coûts de production élevés devraient pour leur plus grande partie se répercuter sur le bas de la chaîne de production.
« Par exemple, les consommateurs opteront plus souvent pour une MDD moins chère en rayon que pour un produit de marque. Ils peuvent également échanger des produits entre catégories. Pour la viande, par exemple, cela signifie moins de viande - comme des portions plus petites - et des variantes moins chères - comme de la viande hachée ou du poulet ou moins de viande biologique - ou plus de légumes au lieu de viande. Dans le même temps, les produits plus durables, tels que les aliments biologiques, se vendent moins si les consommateurs commencent à prêter plus d'attention au prix », explique Nadia Menkveld, économiste du secteur de l'agriculture et de l'alimentation chez ABN AMRO. Pour autant, explique-t-elle, cela n’entraînera une répercussion conséquente que sur les marges et moins sur le chiffre d’affaires du secteur, puisque les coûts de production aux Pays-Bas demeurent élevés et par conséquent les prix de ventes le resteront également. Nadia Menkveld fait cependant remarquer la grande disparité entre les sous-secteurs de l’agroalimentaire, puisque les viandes de MDD seront privilégiées au détriment des viandes de haute qualité.
Source : Vleesmagazine, 18/11/22