Date de publication :

Secteur Produits alimentaires
Pays concerné
Hongrie
Thématique Réglementation et politique économique
Gergely Gulyás, ministre du cabinet du Premier ministre, a annoncé, mi-novembre 2022, que le gouvernement avait décidé d'ajouter 2 nouveaux produits à la liste des denrées alimentaires soumises à des prix plafonnés. Le gouvernement a fixé le prix maximum du sucre, de la farine de blé, de l'huile de tournesol, de la cuisse de porc, du blanc de poulet et du lait de vache UHT le 1er février 2022 à leur niveau d’octobre 2021 et n'a cessé de prolonger cette mesure depuis lors. Les œufs frais et les pommes de terre de table viennent d’être ajoutés à ces produits.

Bien que les prix des œufs et des pommes de terre aient également augmenté de manière significative ces derniers temps, il s'agit de 2 produits pour lesquels la Hongrie n'est pas autosuffisante, et des importations substantielles sont nécessaires pour répondre aux besoins du pays. Il y a donc beaucoup d'incertitude dans les secteurs concernés, car on ne sait pas combien de temps les approvisionnements nationaux seront suffisants et s'il y aura des approvisionnements de l'étranger.

Dans le cas des œufs, la mesure a contraint les grands producteurs qui fournissent les différentes chaînes alimentaires et les magasins indépendants à réduire les prix à la production. En fin de compte, les commerçants n'absorbent pas les pertes causées par le plafonnement des prix, mais les répercutent sur les producteurs, qui sont eux aussi directement touchés par la baisse de revenus provoquée par le plafonnement des prix.

En ce qui concerne les pommes de terre, il existe encore des quantités suffisantes disponibles selon les experts et il n'y aurait pas de pénurie de cette denrée alimentaire jusqu’à fin décembre, mais à partir de janvier, la Hongrie serait obligée d’importer en grandes quantités, principalement des pommes de terre françaises et polonaises. Selon les experts, cela déterminera la durée du plafonnement des prix de la pomme de terre.

Environ 20 % de la consommation d’œufs est assuré par l’import, tandis que dans le cas de la pomme de terre, ce taux atteint les 50 %. Les économistes jugent inutile de plafonner le prix de ces produits : pour une famille hongroise moyenne, l'économie mensuelle résultant du plafonnement du prix des œufs ne serait que de 1,9 – 2,2 EUR, et celle des pommes de terre de 1,2 – 1,5 EUR. En revanche, l'impact de la mesure sur la production est bien plus grave : tant pour les œufs que pour les pommes de terre, le prix plafonné menace la production.

Source : agrarszektor.hu (21/11/2022)