Cela fait déjà un peu plus de deux mois que Görtz a entamé une procédure de redressement judiciaire. Depuis, les médias régionaux font régulièrement état de la fermeture de magasins du groupe, notamment à Bielefeld, Essen, Dortmund et Flensburg. 

L’entreprise ne confirme cependant aucune fermeture concrète. Un porte-parole de Görtz a toutefois déclaré : “dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire en gestion propre, Görtz se voit maintenant contraint de résilier des premiers contrats de location. Cela concerne des filiales sur l’ensemble du territoire allemand et c’est une décision qui a été très difficile à prendre pour la direction. Il n'y a cependant pas d'alternative à la fermeture des magasins non rentables et à l'allègement des structures sans mettre en péril les chances de redressement de Görtz”. Des discussions sont actuellement en cours avec de nombreux bailleurs. La fermeture effective d’une filiale dépendrait largement de la disposition des bailleurs à réduire le montant de leurs loyers de manière significative. 

Le CEO de Görtz, Frank Revermann, déplore depuis des années les loyers trop élevés qui mettent en difficulté les détaillants de mode. Pour Görtz, à cela s’ajoute la baisse de consommation depuis le début de la guerre en Ukraine, dont les conséquences n’ont pas pu être compensées par les promotions importantes du mois d’avril. Les dernières perspectives d’évolution concerneraient surtout le commerce en ligne que Görtz souhaitait développer avec des articles de mode et lifestyle. 

Görtz fait partie des entreprises allemande de mode qui ont reçu le plus d’aides financières lors de la crise du Covid, avec un crédit total de 40,25 M EUR. La majeure partie de ce prêt aurait été consacrée à l’achat de marchandises et au paiement des loyers des magasins physiques. Le détaillant a de plus investi 3 M EUR dans des actifs immatériels afin “d’accélérer le développement et la croissance des canaux de distribution numériques”. 

Source : TextilWirtschaft, 18.11.2022