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En raison du climat économique actuel, caractérisé par une hausse de l'inflation et des réductions d'impôts importantes, des rumeurs circulent actuellement sur la survie à long terme du projet HS2.
Des rapports récents montrent que le budget actuel de la première phase est en passe de dépasser de plusieurs millions les 46 Mds EUR (40,3 milliards de livres). Un rapport publié par le Financial Times affirme qu'il serait "très improbable" que le prix de la liaison Londres-Birmingham puisse être atteint. Les inquiétudes budgétaires ont récemment été relayées par Lord Tony Berkeley, qui a été vice-président de l'étude commandée par le gouvernement sur le projet HS2. Il déclare que si l'on compare avec les budgets donnés par le secrétaire permanent au DfT (ministère des Transports britannique), environ 17 Mds EUR (15 milliards de livres) ont été dépensés ou engagés à la date du projet et que l'abandon du projet, sa réaffectation et la vente des terrains acquis réduiraient l'argent perdu à 9 Mds EUR (8 milliards), ce qui permettrait au contribuable d'économiser 170 Mds EUR (147 milliards de livres) au total. Cette confusion générale a conduit le ministère des transports à publier une déclaration en réponse, affirmant qu'"il n'est pas prévu d'annuler HS2, ce projet vital est déjà bien avancé, il contribue de manière significative à la croissance économique de la Grande-Bretagne et jette les bases de projets supplémentaires comme le Northern Powerhouse Rail". En effet, avec 28 000 personnes travaillant directement sur le projet, et des dizaines de milliers d'emplois supplémentaires dans la chaîne d'approvisionnement, HS2 est présenté par ses partisans comme la locomotive du secteur ferroviaire, fournissant des emplois et des opportunités à travers le Royaume-Uni.
Source : Rail Technology Magazine, 25 /10/2022