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D’après une récente étude de la Banque Mondiale, la Just Energy Transition sud-africaine devrait détruire 300 000 emplois et en créer 815 000 d’ici à 2050. Le programme devrait également permettre au pays de connaitre une croissance de 2,3 % par an. Cependant, il va falloir face résoudre trois problèmes pour mener à bien cette transition énergétique juste :
Un problème de temporalité. La plupart des destructions d’emplois devraient avoir lieu à partir de 2030 avec la décommission des centrales à charbon et l’arrêt du site de production de SASOL. Cependant, le pic de création d’emplois ne sera pas ressenti avant 2037.
Un problème spatial. Les destructions d’emplois vont avoir lieu principalement dans les provinces riches en charbon : le Mpumalanga et le Limpopo. Les investissements dans les énergies renouvelables sont, eux, réalisés dans l’Ouest du pays, dans les provinces du Northern, du Western et de l’Eastern Cape.
Un problème de formation. Les destructions et les créations d’emplois ne se feront pas dans le même secteur. De nombreux emplois seront détruits dans les énergies fossiles alors que les emplois créés seront directement et indirectement liés aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Le secteur minier, lui, devrait connaitre une augmentation nette du nombre d’emplois avec l’augmentation de la demande en minerais.
Le rapport insiste enfin sur le fait que si les actions climatiques peuvent avoir des impacts socio-économiques, elles ne peuvent remplacer complètement des mesures structurelles favorisant la croissance. Dans cette optique, un plan national permettant d’augmenter à 2,5 millions la capacité d’accueil des Universités technologiques devrait être annoncé prochainement.