Date de publication :

Secteur Santé
Pays concerné
Afrique du Sud
Thématique Réglementation et politique économique
Image info sectorielle

La National Health Insurance (NHI) est un système de financement de santé visant à la mise en place de l’assurance maladie nationale. Selon le directeur général adjoint de la NHI, Nicholas Crisp, l’Afrique du Sud étant le pays le plus inégalitaire au monde, avec un coefficient de Gini à 0,7, il semblerait inconcevable de ne pas mettre en œuvre ce projet de loi.  

Les Sud-Africains pourront accéder à leur dossier médical grâce à des identifiants uniques. Ces dossiers pourront passer du secteur public au secteur privé et entre les mains des différents professionnels de santé. Le directeur adjoint de la NHI souligne que les actions mises en œuvre pendant le Covid ont permis au secteur privé et public dans le domaine de la santé de travailler ensemble.

Or, de nombreuses lois composant la NHI sont controversées. D’une part, les Sud-Africains craignent un exode des professionnels de santé, ces derniers dénonçant les dures conditions du système, notamment concernant la règlementation plus exigeante des certificats pour travailler.   

De plus, les groupes de soins de santé privés estiment que les mesures sont d’une trop grande ampleur. Le projet ne semble pas viable et le gouvernement jouit d’une mauvaise réputation compte tenu des critiques faites dans le domaine des soins de santé publics. La NHI prévoit un système de soins de santé contrôlé par l'État laissant peu de place pour le financement des soins de santé privés. Une question se pose alors concernant le futur des soins de santé privés et des régimes médicaux une fois que la NHI sera mise en œuvre.

Le ministère de la Santé émet également des doutes sur l’administration et sa capacité à gérer ce type de projet. Le Trésor public quant à lui est sceptique sur les financements, et l’injection d’argent dans le système sans une augmentation des impôts semble difficilement réalisable.  

Selon le ministre de la Santé Joe Phaahla, il ne faut pas dépasser 8,5 % du PIB et limiter les frais administratifs. Nicholas Crisp quant à lui réclame plus de soutien de la part du ministère sud-africain.

Bizcommunity (Katja Hamilton), 29 novembre 2022
BusinessTech, 13 septembre 2022