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Secteur Cosmétiques
Thématique Actualités du secteur
Très prisée en cosmétique, l’huile de figue de barbarie connait un fort engouement en Tunisie. Dans le centre-ouest tunisien, des champs de figuiers de barbarie s'étendent à perte de vue : une aubaine pour cette région déshéritée, grâce à l'huile antirides qui en est extraite.
Image info sectorielle

"Ici, c'est la capitale de la figue de barbarie", lance fièrement Mohamed Rochdi Bannani. C'est l'un des premiers en Tunisie à avoir investi dans la transformation des pépins des fruits de cette cactée, pour produire l'huile précieuse et chère - 350 EUR le litre - de plus en plus recherchée à l'international pour ses vertus anti-âge.

Propriétaire de 420 hectares de figuiers de barbarie certifiés bio équitable à Zelfen (centre-ouest), il produit 2 000 litres par an d'huile de pépins de figues, destinés à 95% à l'export.

Environ 30 000 hectares, dont 3 000 hectares de figuiers bio, sont cultivés dans cette petite localité frontalière de l'Algérie.

La Tunisie est au cinquième rang mondial en termes de surfaces cultivées en figues de barbarie à des fins commerciales avec 117.771 ha, derrière le Brésil, le Mexique, l'Ethiopie et le Maroc.

Le pays nord-africain, parvenu à une production annuelle de 550 000 tonnes de fruits, mise aujourd'hui essentiellement sur l'huile.

Près de 8 000 litres ont été exportés en 2021 pour un chiffre d'affaires de 5 millions EUR, selon le PAMPAT qui, depuis 2013, forme les producteurs et les aide à s'organiser dans les circuits professionnels.

"Les exportations ont bondi de 50% entre 2019 et 2021, ce qui nous montre l'attractivité de la filière et l'accroissement de la demande d'une année sur l'autre", souligne M. Raddaoui.

Le dynamisme du secteur est tel que le pays est passé de 5 entreprises de transformation (surtout centrées sur l'huile) au début des années 2000 à 55 en 2021, dont 11 dans la région de Zelfen, organisées en coopératives.