Date de publication :

Secteur Industrie
Pays concernés
Kenya
Tanzanie
Thématique Grands projets
Suite à l'annonce du projet pétrolier mené par TotalEnergies et une compagnie pétrolière chinoise (China National Offshore Oil Corporation) en Ouganda et Tanzanie, plusieurs ONG avaient déposé plainte dans le but de suspendre le projet controversé. Il y a quelques jours, cette plainte a été rejetée par les tribunaux français.
Image info sectorielle

Il s'agissait de la première affaire de ce type en France, et les militants espéraient qu'elle créerait un précédent juridique permettant d'arrêter les projets jugés nuisibles à l'environnement et aux droits de l'homme. Les six ONG qui ont porté plainte ont fait valoir que le développement de l'oléoduc East African Crude Oil Pipeline (EACOP) ne respectait pas le "devoir de vigilance", une loi de 2017 qui oblige les entreprises à éviter les atteintes graves aux droits de l'homme, à la santé, à la sécurité et à l'environnement. La plainte a été déposée par deux ONG françaises et quatre ONG ougandaises, qui accusent TotalEnergies d'avoir pris les terres de plus de 100 000 personnes sans compensation adéquate. Elles ont également déclaré que la société avait foré des puits dans le parc national de Murchison Falls, riche en biodiversité, sur les rives du lac Albert.

Le projet de champs pétrolifères et d'oléoducs, d'une valeur de 10 Mds USD, a été salué par ses partisans comme une aubaine économique pour l'Ouganda et la Tanzanie, où de nombreuses personnes vivent dans la pauvreté, mais il est fortement contesté par les écologistes. L'oléoduc de 1 443 kilomètres transportera du pétrole brut, depuis le nord-ouest de l'Ouganda, jusqu'à Tanga, un port tanzanien situé dans l'océan Indien. A ce jour, on estime une quantité de pétrole brut récupérable d'environ 1,4 milliard de barils.