Grâce à cette étude, l’entreprise évalue plusieurs modèles de coopération, ainsi que les prérequis techniques, économiques et législatifs pour la mise en place d’un SMR. Plusieurs sites sont étudiés et plus particulièrement à proximité de l’aciérie Tornio de l’entreprise Outokumpu.

Selon M. Heikki Malinen, CEO de Outokompu, l’accès à des solutions de production d’énergie décarboné permettrait à Outokumpu non seulement de réduire significativement les émissions mais également d’obtenir de l’électricité à un coût particulièrement compétitif. L’entreprise étant le plus important consommateur d’électricité du pays. Si la production d’électricité éolienne ne fait qu’augmenter à un rythme effréné ces dernières années, l’énergie éolienne seule ne suffirait pas. Grâce au nucléaire, l’entreprise souhaite sécuriser ses approvisionnements en électricité en toute saison.

D’après Matti Kattainen, Head of Nuclear Future Agenda chez Fortum, si le projet de SMR entre Fortum et Outokumpu prend forme, la centrale pourrait bien voir le jour d’ici environ 10 ans. Selon Matti Kattainen, la possibilité de construire une centrale nucléaire en usine pour l’assembler sur le site permettrait notamment d’éviter les problèmes de construction unique que nous connaissons sur les centrales traditionnelles. Le coût de production d’une centrale en serait, par la même occasion, considérablement réduit. Cela signifie que la durée de construction et de commissionnement serait amoindrie.

Ce SMR aurait la capacité de produire entre 300 et 500MW, d’électricité, et pourrait également produire de la chaleur et de la vapeur. L’entreprise Outokumpu a justement besoin de ces trois ressources.

Outokumpu est une multinationale finlandaise spécialisée dans les aciers inoxydables. Premier producteur d’acier inoxydable en Europe et deuxième aux Etats-Unis, Outokumpu a également une longue histoire en tant que société minière.

Source : Petteri Lindholm, Yle, 23.03.2023